Anne De Faussigny [Validée]

ANNE DE FAUSSIGNY

Nom:
De Faussigny


Prénom:
Anne


Age:
42 ans lors de sa mort (13.09.1307 – 27.01.1350), cela fait plus de 530 ans qu’elle hante les couloirs du château.


Statut Physique:
Fantôme


Statut Social:
Belle-mère de la Châtelaine.

La Duchesse Anne de Faussigny est membre de l’une des plus anciennes familles du royaume de France. D’après la légende, des membres de sa famille auraient participé à la première croisade.


Description Physique:
Pour son époque, Anne pouvait être considérée comme une grande femme, car sa taille de 1.75 égalait presque celle de son mari. Plutôt boulotte comme jeune fille, elle s’affina avec l’âge, jusqu’à devenir carrément maigre, comme si elle sacrifiait jour après jour toute son énergie vitale sur l’autel de son fils unique.
Plutôt fade et insipide lors de ses jeunes années, le visage de Anne s’est durcit au fil des ans, jusqu’à dégager une impression perpétuelle de froideur et de rigidité, impression encore renforcée par la couleur glaciale de ses yeux. Son abondante chevelure d’un blond tirant vers le roux est la seule chose qu’elle trouve belle chez elle. Anne est bien loin d’égaler la beauté de sa belle-fille, d’ailleurs, elle n’a jamais été vraiment belle, mais cela ne l’a pas vraiment dérangée, car sa véritable force est ailleurs.


Description Morale:
Déjà prudente et calculatrice au départ, Anne de Faussigny est devenue une femme de glace au fil des années, ayant compris que, dans le monde dans lequel elle vit, seul les plus fort ont une chance de survivre. De ce fait, Anne n’a aucun scrupule à profiter d’une situation favorable si celle-ci se présente, sans prendre garde aux pertes et aux éventuels tords qu’elle commettrait envers autrui. Les sentiments sont pour elle une faiblesse de laquelle on peut profiter chez les adversaires, et elle se garde donc bien de montrer la moindre faille en public. Son seul point faible est son fils unique, Charles, qu’elle aime et qu’elle garde comme la prunelle de ces yeux, même lorsque le jeune homme eut atteint l’age adulte. Une fois son fils marié, Anne alla habiter dans le château avec lui, refusant obstinément à se séparer du jeune homme. D’ailleurs, c’est grâce à son expérience et à son sens des affaires que la famille n’a jamais été touchée par la misère.

Pourtant, le désir de survie n’est pas la seule chose qui motive ce comportement chez Anne. Même lorsque cela n’aurait pas été nécessaire, elle n’a pas reculé devant des coups bas et a déjà brisée plus d’une réputation par ses agissements. Lorsque la Duchesse a à faire avec une personne qu’elle n’aime pas et dont la présence la dérange, elle mettra toute son intelligence au service de la destruction de la personne concernée. Or, une fois une décision prise, Anne ne recule devant rien et usera des intriques les plus vicieuses afin de parvenir à ses fins, tout en prenant garde de ne pas se compromettre elle-même. D’ailleurs, ceux qui l’ont sous-estimée s’en sont mordus les doigts…


Pouvoirs:
Grâce à son ancienneté et, surtout, à son absence total de scrupules, Anne de Faussigny est un esprit extrêmement dangereux. Depuis le temps, elle maîtrise à merveille les pouvoirs qui lui ont été donné et ne se gène pas pour les utiliser, soit pour torturer sa maudite belle-fille, soit pour s’attaquer aux vivants.


- Possession:
Sans doute le pouvoir le plus dangereux de Anne. Au fil des siècles, elle a appris à son servir et ne recule pas devant son utilisation. Avec l’aide de ce pouvoir, elle a provoqué la mort de plusieurs personnes et en a fait fuir de nombreux autres. Même si une possession de quelques minutes seulement la fatigue grandement, Anne n’hésitera pas à s’en servir quand même. D’ailleurs, selon ses propres mots, « il suffit souvent de quelques secondes pour précipiter ce pantin de chair dans le vide… »

- Matérialisation des peurs profondes:
Un autre pouvoir que Anne maîtrise à la perfection. En faisant usage de ce pouvoir, elle peut enfin laisser cours à toute sa colère et à toute sa méchanceté, en particulier envers Clémence, mais également envers toute personne – vivante ou morte – qui se place en travers de sa route…


Histoire:
Anne de Faussigny est née dans le Poitou, en Septembre 1307. Membre d’une très ancienne famille noble, elle a eu la chance de bénéficier d’une éducation alors peu commune à l’époque et plus rare encore pour les rejetons de sexe féminin. Anne avait alors un grand frère, de trois ans son aîné, mais la gamine comprit vite que Guillaume était un imbécile et qu’il ne serait jamais capable d’assimiler les nouvelles connaissances aussi vite qu’elle. D’ailleurs, son frère l’avait également ressenti, et il profita donc de son statut de premier né et de porteur de nom pour faire comprendre à sa petite sœur qu’elle ne serait jamais aussi importante que lui. Anne n’eut d’autre choix que de serrer les dents et de supporter ce petit jeux-là. Aussi fut elle bien moins attristée qu’elle le prétendait lorsque son grand frère fit une chute de cheval mortelle au cours d’une partie de chasse avec son père.

Après la mort de son fils, le père de Anne – qui adorait son fils – eut énormément de peine à se remettre, mais lorsqu’il parvint enfin à sortir du gouffre, son comportement vis-à-vis de sa fille avait profondément changé. Il commença alors à traiter Anne comme si elle avait pris la place de son défunt frère, lui accordant toute l’attention qui lui avait été refusée jusque là. Elle reçut donc une éducation exceptionnelle, même pour une fille de nobles, et ses parents constatèrent vite qu’elle était intelligente et que, mieux encore, elle avait de l’ambition.

Lorsque Anne eut 15 ans, ses parents lui firent comprendre qu’il était désormais temps de prendre un époux mais, contrairement à la tradition, ils lui laissèrent plus ou moins quartier libre dans son choix, à condition que celui-ci se porte sur un homme de bonne famille. Bien que Anne n’était pas une grande beauté, elle bénéficiait quand même d’un certain charme et, surtout, de beaucoup d’argent, de terres et de biens, si bien qu’elle ne manqua pas de prétendants. Or, la jeune fille fit une manœuvre que ses parents n’auraient jamais cru possible pour quelqu’un de son âge car, au lieu de choisir un jeune Gentilhomme fringant, Anne accorda sa main au Duc de Faussigny, un homme de vingt-deux ans son aîné, déjà grisonnant, fatigué et effacé. Tout heureux de marier leur fille à un représentant d’une grande famille, les parents s’empressèrent de bénir cette union, tout en ce demandant pourtant si leur fille avait simplement un goût douteux en matière d’homme ou si, peut-être, ils avaient sous-estimés son intelligence…

La réponse à cette question devint très vite évidente car, derrière le nom du Duc de Faussigny se cachait celui de la Duchesse, qui pris les affaires en main et fit rapidement prospérer les biens familiaux. Bien sur, le fait qu’elle était celle qui portait la culotte dans ce mariage ne resta pas caché à tout le monde, si bien que Anne se fit rapidement des ennemis à la cours. Lorsque l’on tenta de l’écarter des affaires courantes, Anne du faire preuve d’énormément d’ingéniosité, de sens de l’intrigue et de doigté pour demeurer en position de force et faire taire ceux qui lui voulaient du mal. Alors qu’une fois, un Duc chercha à monter son mari contre elle, Anne s’arrangea pour monter un autre courtisant contre son ennemi, si bien qu’il demanda un jugement de Dieu et mourut en duel. La Duchesse avait donc atteint son but: La pièce dérangeante sur son chéquier avait été écartée, et tout cela sans se salir les mains…

Très rapidement, la réputation de Anne n’était plus à faire, et toute la cours l’appelait seulement « La Dame de fer » ou « Bérenger au long cul », se référant à un fabliau très à la mode dans lequel un mari idiot se fait corriger par sa femme. La plupart de ses dames de compagnie l’admiraient, les sénéchaux et les barons la craignaient. En quelques années seulement, Anne se forgea une solide réputation et éleva sa nouvelle famille au rang des plus grandes. Son mari, gentil et dolent, évita tout conflit avec sa femme et se consacra plutôt aux plaisirs de la bonne chair et de la chasse, laissant à Anne le soin de gérer tout le reste. Ainsi, si le mariage n’était pas heureux, il fut du moins satisfaisant pour les deux partis.

A pas tout à fait 17 ans, Anne avait accouché d’un fils qu’elle nomma Charles, mais du se faire à la nouvelle que, suite aux complications lors de la naissance, elle n’aurait plus jamais d’enfants. Immédiatement, le petit garçon devint la prunelle de ses yeux, l’objet de toute son attention, de tout son amour et de tous ses sentiments de tendresse qu’elle ne pouvait donner à autrui. Elle garda son enfant jalousement auprès d’elle, la gâta, lui fit visiter les meilleurs établissements et lui accordait tous ses caprices. Très vite, le petit Charles devint un gamin gâté et capricieux, alors que sa mère voyait en lui un petit ange tombé du ciel.
Lorsque son fils eut atteint l’âge de se marier, sa mère surveilla de près les prétendantes. Son mari étant mort quelques années plus tôt, Anne eut tout le loisir de décider seule de la fille qui allait épouser son chérubin. Elle avait déjà une idée assez précise de l’élue: Une fille jeune, naïve et belle, qui ferait une joli élément décoratif au côté de son fils. La jeune Clémence n’était pas vraiment fortunée, mais Anne constata bientôt qu’elle était exactement le genre de fille qu’elle cherchait pour Charles et, après un court entretient avec les parents de la jeune élue, l’union fut scellée.

Pour son mariage, Anne offrit à son fils un château dont elle avait fait l’acquisition quelques années plus tôt, quitta la cour et alla s’installer avec les jeunes époux, car elle n’était pas prête à quitter son fils. Elle voyait bien que Clémence n’aimait pas du tout sa présence, mais Anne s’en moquait éperdument. Le mariage arrangé fut un échec total, mais tant que Clémence restait belle et silencieuse, Anne ne voyait aucune raison de changer les choses. Elle passa donc des journées entières aux côtés de son fils, laissant sa jeune belle-fille sous étroite surveillance.

Durant quelques années, tout sembla aller bien, mais voila que la peste arriva en France. Anne supplia son fils de quitter le château, mais celui-ci refusa obstinément, craignant pour ses biens autant que pour la fidélité de sa jeune épouse. Ainsi, tout ce petit monde demeura au château, où la peste fit rapidement des ravages. Charles fut l’un des premiers nobles à succomber, plongeant sa mère dans le désespoir le plus total. Dès ce moment, il n’était plus question pour Anne de quitter le château où reposait son fils, si bien qu’elle resta également. Alors que, après la mort de Charles, Clémence était devenue la châtelaine attitrée, sa belle-mère continua à agir comme si le château lui appartenait encore, contrôlant chaque fait et geste de ceux qui avaient choisi de rester.
C’est pourtant à ce moment qu’elle découvrit avec surprise qu’elle avait sous-estimé Clémence et que celle-ci avait manigancé derrière son dos. Malheureusement, elle se rendit compte trop tard de ce que sa belle-fille avait fait et, lorsqu’elle mourut seulement quelques semaines après Clémence, elle découvrit toute l’ampleur de la catastrophe.

Depuis, des siècles ont passé, mais l’esprit de la Duchesse et toujours là. Sa haine envers sa belle fille, à qui elle donne l’entière responsabilité du décès de son fils, n’a pas pris une ride en plus de 500 ans, et elle s’efforce encore et toujours de lui rendre sa non-vie aussi désagréable que possible, réunissant autour d’elle tous les fantômes qui ne portent pas Clémence dans leur coeur. Depuis la mort de son fils, Anne ne supporte pas que quiconque s’approche de la chapelle où il gît, au côté de sa détestable femme. Durant des années, Anne a été le cerbère de cet endroit et lorsque, en 1602, les nouveaux propriétaires britanniques voulurent détruire la chapelle pour en construire une plus grande, Anne provoqua la mort de quatorze ouvriers, stoppant ainsi définitivement les travaux.
Un grand nombre des morts mystérieuses du château vont sur le compte de la Duchesse…


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Oui.

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