Travail

Invité

(le salon jaune)

James, après avoir quitté Elena, se dirigea vers son bureau.

Il avait demandé que les lampres à gaz soient allumées et il constata que c'était le cas.
Très bien.
Déjà, il devait rééxpliquer aux servants à toujours rester près de la porte.
S'il devait aller ouvrir à chaque fois, il n'était pas sorti d'affaire !

S'installant derrière son bureau, il commença à trier ses papiers.

{La Petite Chapelle}

Clémence savait ou se trouvait James. Elle sentait parfaitement la presence de tous ceux qui se trouvaient dans son chateau. Mais elle remarquait surtout sa presence a lui. Elle avait echafaudé un plan pour faire peur au jeune homme, il etait tant de passer a l'action. Elle passa a travers le mur et entra dans la piece sans se faire remarquer, le plus discretement possible. Il etait occupé a trier ses papiers. Parfait. Elle se materialisa, avant de se poster juste devant le bureau, un grand sourire aux levres. Sa peau blanche luisait a la lumiere des lampes a huile. Ses cheveux parfaitement coiffés semblaient si doux... Elle posa les mains sur le bureau et se pencha vers lui. Elle ne prononca qu'un seul mot qui sonnait comme un souffle sensuel aux oreilles du jeune homme.

Bonsoir...

Invité

James sursauta et se recula d'au moins un mètre en faisant tomber son fauteuil en même temps.
Il fixa l'apparition, la dame blanche devant lui et il devint pâle.

"Qu... que... qui êtes-vous ?"

Il se recula jusqu'à la fenêtre en fixant la jeune femme.
Il sentait une sorte de froid le pénétrer mais ne savait pas d'où il venait.

Qui je suis ?

Elle sourit d'un air malicieux et legerement sadique.

Je suis le courant d'air qui te caresse l'echine lorsque tu reves d'etre entre les bras d'une jolie femme.

Elle fit quelques pas en sa direction tout en parlant.

Je suis le delicieux frisson qui parcours ton coup lorsque tu embrasses une femme...

Elle arriva enfin si pres de lui qu'il pouvait sentir le froid qui se degageait d'elle. Pourtant elle etait faite de chair et de sang...En apparence.

Je suis celle que tu attendais...

Invité

James sentait son coeur s'emballer.

Dire qu'il n'avait pas cru aux histoires qu'on lui racontait sur ce château et voilà qu'il croisait un fantôme, car ce ne pouvait être que ça.

L'apparence de sa robe désuette, totalement démodée, le froid qui s'exsudait d'elle.
S'il se concentrait, il aurait presque pu voir le froid jaillir d'elle en vague successives.
Mais il ne pouvait fixer que ses yeux, son visage blanc.

Il essaya de parler mais ne trouva plus de salive, sa bouche était sèche, totalement desséchée.

Il se recula d'elle, se laissant le temps de réfléchir, de se reprendre.
Que lui voulait-elle ? Sa mort ? Il avait l'impression que si elle le touchait, il allait geler sur place.

D'un coup d'oeil, il avisa le cordon qui lui permettait d'appeler des serviteurs.
Il hésita. Devait-il appeler d'autres personnes ?

Il ne répondit pas, il se contenta de fixer cette apparition.

Clémence reussit a se matérialiser totalement. Maintenant elle etait aussi vivante que James. Les ondes de froid disparurent peu a peu. Elle vint de nouveau vers lui.

Aurais-tu peur mon jeune ami ? Ne me dis pas qu'une faible femme ferait peur a un homme du nouveau monde aussi aguerri.

Elle tendit la main vers lui pour atteindre sa joue et la caresser. Cette fois le contact etait chaud et agreable.

Invité

James se dégagea vivement de la main sur sa joue, même s'il fut surpris par la chaleur de la main alors qu'il était sûr que du froid s'en échappait un instant plus tôt.

"Ne me touchez pas ! Je ne sais pas qui vous êtes mais vous êtes ici chez moi alors vous allez me faire le plaisir de déguerpir d'ici !"

Il commençait à s'énerver, ou plutôt, elle commençait à l'énerver. Pour qui se prenait-elle ?
Il s'écarta d'elle et s'approcha du cordon.

"Je n'apprécie pas vos manières ! Qui que vous soyez, je ne vous dois rien et vous ne m'êtes rien. Dehors !"

Clémence sentit bouilloner le sang dans ses veines. Elle reprit son apparence moitié humaine, moitié fantome : une femme de chair mais froide comme la glace. Elle alla vers lui d'un pas décidée et se campa devant lui si pres qu'il devait en avoir des frissons.

Tu n'es pas dans ton chateau mon jeune ami mais dans le mien. Ce domaine est ma propriété et j'entend bien la protégé des personnes dans ton genre. Moi non plus je n'apprecie pas tes manieres, et si je decide de te faire deguerpir, ce ne sera pas avec des domestiques, mais des moyens bien plus persuasifs. Fais bien attention a ce que tu vas me repondre. Et n'oublie surtout pas a qui tu t'adresses : la Duchesse Clémence de Faussigny !

Invité

Il plissa les yeux. Il la fixa.
Clémence de Faussigny... n'était-ce pas l'ancienne propriétaire de ce château ? Il y avait... quoi ? 500 ans ?

"Clémence de Faussigny est morte il y a très longtemps. Si vous affirmez être elle, soit vous êtes son fantôme, soit..."

Il ne finit pas sa phrase. Bien sûr que c'était son fantôme. Idiot, songea-t-il de lui-même.

"Pourquoi êtes-vous encore ici ?"

Je suis prisonniere ici depuis des siecles pour une faute impardonnable que j'ai commis avant de mourir de la peste. C'est pour ce chateau que j'ai fais un pacte avec le diable. Aujourd'hui j'assure toujours sa protection. J'ai fais fuir des dizaines de personnes comme vous. Irrespectueuses des lieux dans lesquels ils se trouvaient, et des gens qui les ont fait et habité. Vos paroles sont eloquentes. Comment avez vous osé me parler de la sorte ? Je venais ici pour voir s'il y avait un espoir que vous soyez la bonne famille que nous attendions pour enfin egailler le chateau et perpetrer la memoire des gens qui y ont vecu, tels que moi.

Elle le fixa dans les yeux a cet instant. Un souffle froid envahit de nous la salle. Elle le vit frissonner. Quelle chance il avait d'etre encore en vie !

Pour le moment je me sens decu. Ai-je raison ?

Invité

"Je me demande bien au nom de quoi je devrai respecter une femme maudite qui a vendu son âme au diable ?!"

Il avait haussé le ton et ne reculait plus, malgré ses sens qui s'engourdissaient à cause du froid.
Elle dégageait une terrible aura de froid et il se demandit encore si elle voulait le tuer.
Est-ce que c'était ça qu'elle cherchait ? Ce qu'elle allait faire ?

"Je ne vous dois rien, clémence et je ne suis pour rien dans votre malédiction. Prnez-vous en à vous même et ne venez pas m'importuner. Ni moi ni ceux qui vivent ici !"

Si vous ne me respectez pas moi, c'est que vous ne respectez pas non plus mes semblables. Ils sont desormais nombreux a voguer entre ces murs, et je vous conseille de faire attention a vous si vous n'etes pas dans leurs bonnes graces. Vous croyez ne rien me devoir ? Detrompez vous ! Si vous n'avez pas encore eu trop de problemes avec les fantomes c'est parce que je l'ai bien voulu. Mais si vous decidez de ne pas me respecter, vous allez au devant de grave ennuis. Je suis encore la maitresse de ce domaine et je compte bien agir comme tel. J'aime ce chateau, et je ne veux pas voir des gens indigne de lui le souillé en l'habitant. Montrez vous digne de ce lieu monsieur Mac Callum, et ce sera moi qui vous respecterez. Décidez de me chasser ou de ne pas respecter ma mémoire, et ce sera tous les rebuts de l'enfer qui se jetteront a vos trousses.

Son index etait planté dans sa poitrine, lui injectant une vague de froid. Clémence n'avait pas une lueur de haine dans les yeux mais plutot quelques choses comme de la responsabilité, de la sincerité et aussi comme une pointe de douceur.

Invité

Il dégagea son doigt de sa poitrine, craignant qu'elle ne touche son coeur.

"J'ai entièrement rénové la ruine dans laquelle vous habitiez. Vous devriez plutôt me remerciez ! Moi je suis encore en vie et je ne vous permettrai pas de gâcher notre vie comme vous l'avez fait de la vôtre !
Et si jamais vous nous chassez parce que vous faites peur à tout le monde, je vous préviens que je partirai en détruisant ce château pierre après pierre !"

Il avait vraiment l'impression qu'elle allait le tuer alors il n'avait pas grand chose à perdre. Son père n'avait pas créer son entreprise en craignant les défis et là, des fantômes ou non, ça n'avait pas d'importance.
Il ferait front.

Si je vous tue vous ne pourrais pu detruire mon chateau, de plus vous y serez prisonnier a jamais. Quel charmante compagnie vous serez pour moi.

Elle se recula un peu pour l'avoir bien en face d'elle, en entier. Elle lui lanca un regard approbateur.

Personne n'avait osé me parler ainsi depuis des siecles. Autant de fougue et d'arrogance, ne peuvent que constituer un nouveau souffle sur le chateau. Je vous laisse donc en vie pour cette fois, parce que je pense que vous venez de prouver votre valeur en vous dressant contre moi. Mais je vous previens que, si un jour vous me decevez, ce n'est pas en me menacant de detruire le chateau que vous vous en sortirez. J'attend que vous laissiez votre ressentiment envers moi pour du respect, je suis tout de meme la maitresse des lieux, et j'entends que vous me conderiez comme tel, les rares fois ou je vous apparaitrais. Pour moi vous serez le nouveau proprietaire sur papier, une sorte de remplacant. J'espere que vous serez digne de votre tache mon cher monsieur Mac Callum car je ne tolererai pas l'echec de votre entreprise.

Elle se rematerialisa totalement pour s'approcher de lui tel un nuage. Elle se colla a lui, prit son visage entre ses mains et l'embrassa a pleine bouche sans qu'il ait eu le temps de prononcer un seul mot. Le baiser fut fougueux mais bref, le laissant sur sa faim. Car Clémence se dematérialisa plus vite que l'eclair et s'evanouit a travers un mur, tel un songe.

{Ailleurs}

Invité

James s'essuya machinalement la bouche en se demandant s'il avait rêvé.
Cette femme devait être folle : elle le menaçait puis elle l'encourageait et l'embrassait !
Ces fantômes semblaient bizarres ici.

Il prit un moment pour reprendre son souffle et remettre de l'ordre dans ses idées.

Il retourna s'assoire et prit le temps de réfléchir à ce qui s'était passé.

Finalement, il décida qu'il ne comprenait les actions de cette femme et qu'il devrait d'abord se renseigner sur elle.

Mais cela allait poser un autre problème, bien plus grave : il y avait vraiment des fantômes ici, il ne voulait pas y crorie au départ mais c'était vrai, il y avait vraiment des fantômes.

Qu'allait-il faire ? Ils allaient forcément faire fuir tout le monde. Comment s'en sortir ?

Tout en réfléchissant à ce qu'il pourrait faire, il ne se rendit pas compte que ses yeux se fermaient et il s'endormit, la tête sur ses avants bras.

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